La gestion des déchets dans « le territoire intelligent », une opportunité pour se référer aux marginalisés actuels de la participation sociale ?


La question du territoire intelligent met en oeuvre une capacité réelle ou supposée d'optimiser la gestion des flux sur l'espace désigné. Elle met généralement en exergue « le déploiement de nouvelles technologies » en vue « d'apporter une réponse aux « maux » de notre époque » (Boulanger & Jamin, 2016 p.22). Cet article vise à critiquer le prisme techno-centré des actions menées par les villes intelligentes à travers la conception et l'utilisation des applications diverses, d'équipement des poubelles et des camions à puces pour mesurer la production individuelle d'ordures ménagères (Lesgards, 2011 p.63). En outre, la démarche visant l'adoption de nouveaux comportements utiles à une meilleure gestion des déchets s'appuie pour « une part importante sur des dispositifs d'information et de communication » marqués par une large résonance médiatique. (Rumpala, 1999 p.619). Ce parti pris quasi essentiellement technologique semble inadapté au regard des résultats obtenus par cette démarche, c'est pourquoi nous suggérons une approche de ville contextuelle, véritablement éducative, centrée sur l'humain, qui tient compte des erreurs diverses identifiées qui participent à freiner la volonté d'une majorité de la population qui se déclare favorable à agir pour une meilleure gestion des déchets.