Dominique Lahanier-Reuter est Maître de Conférences honoraire à l’Université Lille 3 en Sciences de l’Éducation et membre de l’équipe Théodile-CIREL EA 4365. Elle a participé aux travaux développés par Régis Gras et Jean-Claude Régnier autour de l’A.S.I. depuis près de vingt-cinq ans. Ses domaines de recherche sont ancrés en didactique des mathématiques et en didactique comparée. Elle travaille plus spécifiquement sur les méthodes de recherche en didactiques et à ce titre, a contribué à la diffusion de l’A.S.I. et à la réflexion sur l’intérêt de son usage dans les Sciences Humaines.
60,00€
Disponible
L'Analyse Statistique Implicative vise à quantifier, à travers les concepts de typicalité et de contribution, la qualité de la relation de chaque sujet à l'élection de chemins du graphe implicatif ou à celle de classes des hiérarchies de similarité et de cohésion implicative. En retour, ces expressions quantitatives induisent sur l'ensemble des sujets une structure métrique qui permet de comparer les positions respectives des sujets par rapport aux concepts extraits de la base de données initiale. En particulier, il est possible de faire apparaître les sujets « borderlines », c'est-à-dire extrêmes, à l'égard de ces concepts. Une application portant sur des élèves de classes élémentaires examine les façons qu'ils ont d'identifier les différentes disciplines qui leur sont enseignées.
Dans le cadre de l'Analyse Statistique Implicative, il est procédé à l'extraction de règles implicatives pondérées par une mesure appelée intensité d'implication. Un graphe dit implicatif permet de représenter l'ensemble des relations non symétriques qui associent les variables. Au sein du graphe, on observe quelquefois, à partir d'une variable centrale, des relations amont et aval telles qu'il soit possible d'isoler ces deux types de part et d'autre de ce noeud, ce confluent, sous la métaphore de cône implicatif à deux grappes. Donner une signification à ce cône, sous la condition d'une certaine homogénéité et de la connexité de l'ensemble, permet de l'isoler conceptuellement du tout en des termes de causalité-conséquences. Dans cette communication, nous définissons selon deux approches un critère d'homogénéité d'un cône et des conditions d'existence de relations causales. Nous illustrons le propos théorique par l'examen de plusieurs exemples significatifs.