Les tribulations de « Dieu » au Grand Orient de France
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Les tribulations de « Dieu » au Grand Orient de France

Les tribulations de « Dieu » au Grand Orient de France : de la croyance obligatoire à la liberté absolue de conscience...


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La liberté absolue de conscience fait aujourd’hui partie de l’identité du Grand Orient de France.

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ISBN : 9782364938267
Référence : 7826
Année de parution : 2024

La liberté absolue de conscience fait aujourd’hui partie de l’identité du Grand Orient de France.

En 1848, la croyance en « Dieu » et en l’immortalité de l’âme était obligatoire pour les Maçons : les athées n’étaient pas admis dans l’Obédience.

Ce livre s’adresse aux Maçons curieux de leur passé, comme aux non-maçons amateurs d’histoire des idées. Il tente de montrer le long et douloureux cheminement qui a permis une « révolution culturelle » maçonnique. Cette révolution a renvoyé les croyances au for intérieur de chacun, pour ne laisser, dans l’espace commun, que la liberté absolue de conscience.

Il montre aussi que les idées nouvelles ne surgissent généralement pas comme un coup de tonnerre, mais sont, le plus souvent, le résultat d’une maturation, souvent laborieuse.

Certains acteurs, plus engagés que d’autres, font bouger les lignes. Généralement, ils ne voient pas le résultat de leurs efforts, et sont oubliés par l’Histoire.

Marie Alexandre Massol était de ceux-là. Son caractère rugueux lui a valu de nombreuses inimitiés, mais il est à l’origine de l’implantation au Grand Orient de France d’une « morale indépendante de toute théologie ». Bien que croyant lui-même, il a ouvert la porte aux athées et aux agnostiques. Il illustrait ainsi ce que permet la liberté absolue de conscience : la cohabitation pacifique et constructive entre personnes de bonne volonté, quelles que soient leurs convictions.

Référence : 7826
Nombre de pages : 140
Format : 14,5x20,5
Reliure : Broché
Rôle
Molines Didier Auteur

I. Avant-propos

II. Introduction

III. Survol rapide de l’évolution des idées

IV. Le difficile cheminement vers la liberté absolue de conscience

A.   L’origine : les Constitutions d’Anderson de 1723

B.   L’exemple des premières constitutions

C.   L’ouverture progressive des esprits

V. Massol, précurseur minoritaire et contesté

A.   Les prises de position de 1863 : dignité humaine et morale indépendante

B.   1864, année charnière

C.   1865 : interventions de Massol au Convent et au Conseil de l’Ordre

VI. Une victoire de Massol et des rénovateurs : la préservation de l’indépendance de l’Obédience

VII. L’écho des débats nationaux : la Loge La Réunion des Amis choisis, à Béziers

VIII. Position de l’église catholique : mandement de Mgr de Bonald (1868)

IX. Peut-on parler de doctrine « Massolienne » ?

A.   Essai de synthèse

B.   Discussion

C.   Essai de conclusion

D.   De la suite dans les idées

X. Massol dans le miroir

A.   La mise en cause personnelle

B.   La reconnaissance

XI. Conclusion

XII. Annexe 1 : permanence des principes 

XIII. Annexe 2 : références biographiques

XIV. Annexe 3 : cheminement des idées : tableau récapitulatif

XV. Annexe 4

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Yonnel Ghernaouti pour 450.fm

C’est à travers le prisme du fervent intellectuel saint-simonien et franc-maçon Marie Alexandre Massol (1805-1875) que Didier Molines nous fait découvrir « Les tribulations de « Dieu » au Grand Orient de France », titre de son ouvrage.

 Marie Alexandre Massol était connu pour sa défense d’une morale totalement indépendante de la religion, une idée qu’il a concrétisée en fondant la revue La morale indépendante en 1865. Il a joué un rôle politique en tant que maire adjoint du 9e arrondissement de Paris en 1870.

Massol a poursuivi ses études de droit à Paris avant de devenir disciple de Saint-Simon. Il a suivi Barthélemy Prosper Enfantin dans un tour de France du travail et a tenté d’implanter un groupe saint-simonien en Algérie, puis en Égypte, sans succès. Après son retour à Paris, il a collaboré avec des personnalités telles que Lammenais et Proudhon, et est devenu franc-maçon avant 1830. Il a déclenché un débat au sein de la franc-maçonnerie en proposant une vision de la morale totalement indépendante de la religion.

Déçu par le maintien de l’élément religieux dans la nouvelle constitution du Grand Orient de 1865, il a fondé La morale indépendante avec Henri Brisson cette même année. En 1874, il a été élu au conseil municipal du 5e arrondissement de Paris.

Marie Alexandre Massol est décédé en 1875 et a été enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Il a laissé une empreinte durable dans les domaines de la philosophie morale et de la franc-maçonnerie en France.

Didier Molines retrace ainsi le difficile cheminement vers la liberté absolue de conscience, des Constitutions dites d’Anderson de 1723, considérées comme le fondement de la franc-maçonnerie moderne, à une ouverture progressive des esprits, au cours du XIXe siècle.

Ce siècle ayant été une période de grands bouleversements sociaux, politiques et intellectuels tant en France qu’en Europe. Il a vu l’émergence et la consolidation de l’idéal libéral, notamment en matière de liberté de conscience.

Le cheminement vers la liberté absolue de conscience, en particulier à partir desdites Constitutions jusqu’à cette ouverture progressive des esprits reflète bien aussi une période significative de transformation sociale, intellectuelle et philosophique dans l’histoire occidentale. Ce parcours est marqué par plusieurs événements clés et tendances qui ont façonné la pensée moderne autour de la liberté individuelle, de la tolérance religieuse et de l’expression personnelle.

Cet ouvrage aide à y voir plus clair !

Didier Molines nous communique les différents débats nationaux mis en avant par la loge « La Réunion des Amis Choisis » de Béziers. Il rappelle aussi dans la position de l’Église catholique que tous les clergés dogmatiques sont violemment opposés à la franc-maçonnerie. Sans omettre de cité la bulle d’excommunication de l’art royal, datée de 1738, l’auteur partage volontiers les propos du cardinal de Bonald (1787-1870), un des plus fervents défenseurs de l’ultramontanisme contre le vieux gallicanisme français, archevêque de Lyon et de Vienne de 1839 à 1870, à l’occasion du Carême en février 1868. Ouvrant son ‘’mandement’’ par une alerte : « On se croirait arrivé à ces époques désastreuses pour la religion, où l’on ne peut plus supporter une doctrine saine et où les esprits et les cœurs sont fermés à la vérité. » Ledit cardinal met en garde ainsi les fidèles contre la franc-maçonnerie, et rappelle que le pape a renouvelé le 25 septembre 1865 sa condamnation déjà prononcée par quatre de ses prédécesseurs, souhaitant ainsi assurer « la sécurité de l’Église et de l’État ».

Remercions la belle personne qu’est Didier Molines, né en 1951, médecin à la retraite, de nous offrir cette vision « Dieu » au Grand Orient de France.

Docteur en médecine, il a tout d’abord exercé en cabinet, avant de faire évoluer son activité vers la direction d’établissements médico-sociaux. Il a terminé sa carrière comme Directeur général d’une importante association du secteur social et médico-social.

Franc-maçon, membre du Grand Orient de France depuis 1977, il a exercé différentes fonctions dans les loges symboliques et les chapitres du Rite Français. Il a aussi exercé des mandats nationaux au sein du Grand Orient de France, tant au Conseil de l’Ordre qu’à la Chambre d’Administration du Grand Chapitre Général-Rite Français.

Ses travaux portent sur l’évolution des idées, tant par l’étude des décisions du Grand Orient de France, que par l’analyse des rituels historiques ou actuels. Ses recherches s’appuient sur l’étude des archives de l’Obédience et de la loge la plus ancienne de Béziers, la loge La Réunion des Amis Choisis.

Cette loge maçonne toujours et en mai 2010 avait réalisé une belle exposition au musée du Bitterois, pour leur 200 ans, dont Midi Libre s’était fait largement l’écho.

Signalons aussi que nous devons la préface à Philippe Guglielmi, Très Sage et Parfait Grand Vénérable du Grand Chapitre Général du Rite Français du Grand Orient de France et ancien grand maître du GODF de 1997 à 1999. Rappelons que c’est à lui que nous devons le fait décrire le terme ’’a-dogmatique’’ de cette façon afin d’éviter toute confusion avec la doctrine économique « libérale », un système de pensée qui valorise la liberté individuelle dans le domaine économique. Elle repose sur plusieurs principes clés qui favorisent l’initiative privée, la concurrence libre et non faussée, et une intervention minimale de l’État dans l’économie…

En annexe, nous apprécions tout particulièrement le très judicieux tableau récapitulatif du cheminement des idées, de 1717 à nos jours. Il offre plusieurs avantages : clarté et lisibilité, comparaison et analyse facilitées, synthèse efficace, etc.

Bonne lecture à toutes et à tous !

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